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La lettre de candidature :

Monsieur le Président,

Par la présente, je vous informe de mon souhait de me porter candidat à la présidence de l’établissement public d’aménagement de la Défense (EPAD).
Comme près de 28% des jeunes, je me retrouve en effet aujourd’hui au chômage, malgré mes qualifications. Je ne souhaite pas trainer comme un boulet pendant toute ma vie professionnelle ces difficultés d’insertion, c’est pourquoi je vous demande de tout mettre en œuvre pour me permettre de trouver rapidement un emploi en lien avec mes qualifications.
J’ai pu obtenir un diplôme, malgré les difficultés rencontrées pendant mon parcours universitaire, notamment pour financer mes études. Je pensais que ce diplôme était la meilleure arme individuelle pour me protéger du chômage. Le comportement de certains employeurs, qui ne me proposent que d’enchainer les stages, des missions d’intérim et des CDD m’a néanmoins convaincu qu’au-delà du chômage, un diplôme non-reconnu ne me permettait pas de m’en sortir. Mais j’ai surtout appris ces derniers jours qu’il existait un autre moyen pour m’insérer professionnellement rapidement : être pistonné !
Il semblerait en effet que vous ayez la capacité d’appuyer certaines demandes d’emploi. Je dois vous dire que la proposition qui a été faite à M. Jean Sarkozy de présider l’EPAD m’intéresse. J’ai la chance de disposer des qualifications requises, à savoir un diplôme de l’enseignement supérieur. Les 8500 euros de salaire mensuel me permettraient sans doute de m’en sortir, de rembourser le prêt contracté pendant mon cursus, et de trouver enfin un logement indépendant.
D’habitude, les employeurs exigent que nous soyons surqualifiés, et en plus très expérimentés, avant de nous proposer le moindre CDD. Grâce à votre intervention, il semblerait désormais que l’absence de diplômé et d’expérience ne soient plus des obstacles à l’embauche. J’ose espérer qu’au-delà de l’EPAD, les entreprises feront preuve du même à priori favorable en direction des jeunes diplômés, plutôt que de les soumettre à un véritable bizutage social inacceptable lors de l’entrée dans la vie active. En tout état de cause, je me félicite de voir que votre plan pour la jeunesse porte déjà ses fruits pour certains. Je ne doute pas que votre volonté est de trouver une solution aux problèmes rencontrés par tous les autres lors de l’entrée sur le marché du travail.
Il semblerait que je sois mieux qualifié que le candidat que vous semblez avoir retenu. J’espère donc que ma candidature saura attirer votre attention. Comme tous les jeunes, je demande à être jugé sur mes qualifications, et non sur mon acte de naissance.
Dans l’attente d’une réponse de votre part que j’espère positive, je vous prie de croire, monsieur le Président, à l’expression de ma haute considération.

A imprimer, et à renvoyer avec ton CV à (dispensé d’affranchissement):
Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008  Paris


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